Au cours du mois d'octobre 1979, on découvre, dans un collège de jeunes filles de Québec, une main coupée, empalée sur un piquet de clôture. Enroulée autour de l'index, telle une funeste alliance, se trouve une bande de papier sur laquelle quelqu'un a écrit : Mes amours décomposés. La veille, à l'université Laval, on a trouvé dans le boisé le cadavre d'un chien dépecé au scalpel puis, sur les murs d'un corridor, un graffiti écrit en lettres rouges : au bout de ton sang, femelle. Pour traquer ce malade misogyne fou de poésie, Daniel Duval devra reléguer au second plan ses angoisses de père et sa relation naissante avec Laurence.
Jacques Côté met ses talents de conteur au service d'un style, le roman policier, qu'il maîtrise de mieux en mieux. Le Rouge idéal lui permet d'entrer de plain-pied dans le cercle restreint des auteurs de polar made in Québec. --Marie Claude Fortin